Au bureau, chaque occupant a un rôle à jouer dans le respect de l’environnement. Alors, pas question de mettre de côté ses bonnes habitudes : réduire son impact environnemental en entreprise est une question de responsabilité citoyenne. Voici quelques conseils très simples pour faire de vous le Roi de l’open-space ! À utiliser sans modération !
1. Réduire la consommation d’électricité des appareils
Les ordinateurs, tablettes et autres appareils électroniques consomment énormément d’électricité. Plusieurs gestes simples permettent de limiter leur consommation d’énergie :
Paramétrez les veilles et réglez les équipements en mode « économie d’énergie ». Il existe des systèmes qui détectent les appareils en veille et coupent automatiquement l’alimentation électrique. Enfin, au-delà d’une heure d’inactivité, il est préférable d’éteindre complètement votre ordinateur.
Désactivez les fonctions GPS, Wi-Fi, et Bluetooth sur votre téléphone quand vous ne vous en servez pas.
Choisissez le bon équipement : des labels environnementaux permettent d’identifier les appareils performants et économes en énergie : Écolabel Européen, EPEAT, Écolabel Nordique, Ange bleu et TCO.
2. Économiser le papier
Les bureaux professionnels vont souvent de pair avec des déchets de papier très importants. En effet, le numérique n’a pas engendré une diminution de la consommation de papier, et le gaspillage demeure considérable : 25 % des documents sont jetés 5 minutes après leur impression et 16 % des impressions ne sont jamais lues. Pour réduire votre consommation de papier, il y a plusieurs possibilités :
Recensez les parutions non lues et désabonnez-vous.
Optimisez la mise en page des documents que vous créez pour l’impression (taille des interlignes, taille des marges…).
Préférez des papiers plus respectueux de l'environnement. Pour les reconnaître, soyez attentifs aux logos environnementaux (Écolabel Européen, Ange Bleu et Écolabel Nordique).
En guise de brouillon, utilisez d’anciens documents imprimés sur une seule face, plutôt que de les jeter.
Imprimez recto-verso.
3. Contrôler l’utilisation d’Internet
Evitez de multiplier les requêtes sur Internet. Photo Adobe Stock
Si l’usage d’Internet est devenu incontournable dans les activités de bureau, il n’en demeure pas moins nocif pour l’environnement. Pour utiliser Internet intelligemment, il y a plusieurs manières de faire :
Classez vos mails dès leur arrivée et éliminez les spams. Bien qu’ils soient immatériels, les mails polluent énormément : pour les stocker, des serveurs informatiques travaillent toute l’année, 24h/24, 7j/7. Leur impact environnemental est donc bien réel. Pensez donc à vider régulièrement votre corbeille, évitez de multiplier les destinataires, et créez des pièces jointes légères.
Pour éviter de multiplier les requêtes, utilisez l’historique de vos consultations et la fonction “Favoris” de votre navigateur.
Remplacez les pièces jointes par des liens hypertextes ou URL.
Fermez les onglets que vous n’utilisez pas. Cela permettra aussi d’améliorer la navigation.
4. Éviter les déplacements
Le monde de l’entreprise implique souvent des déplacements, que ce soit pour se rendre au travail, ou chez des prestataires / clients. Pour limiter les trajets, premier poste des émissions de gaz à effet de serre des activités de bureau, il existe de nombreuses alternatives, ainsi que des outils numériques ingénieux !
Faites du covoiturage : l’essayer, c’est l’adopter ! Covoiturer présente beaucoup d’avantages : moins de frais pour le conducteur et les passagers, moins de voitures sur les routes et donc moins de nuisances...Vous pouvez choisir de vous arranger avec des collègues, ou demander la création d’un service de covoiturage dans votre entreprise.
Optez pour le télétravail : cette solution offre de nombreux avantages pratiques : modulation de temps de travail, gain de temps et d’argent, confort et meilleure concentration… Mais le télétravail permet surtout de limiter les déplacements professionnels. Il est rendu possible grâce à l’émergence de nombreux outils ou plateformes de partage d’informations, qui permettent de travailler à distance, même sur des projets communs. L’éco-communication peut donc aussi être une solution !
Utilisez les visioconférences et audioconférences : il n’est pas nécessaire de se déplacer systématiquement ! Ces solutions réunissent virtuellement les participants, sans perte de temps dans les transports, ni consommation de carburant. De nombreux outils permettent de partager des données et des documents en temps réel lors de ces réunions.
5. Faire des pauses plus écolo
Plutôt que les bouteilles en plastique, privilégiez les gourdes réutilisables. Photo Adobe StockLa pause-café : Quasi-universelle au bureau, la pause-café est souvent placée sous le signe du jetable et du gaspillage (emballages de sucre, sachets de thé, gobelets en plastique…). Pour y remédier, apportez votre propre mug réutilisable, et demandez ou achetez dès que possible en grand conditionnement et sans suremballage : c’est à la fois plus économique, et plus écologique.
Les déjeuners : La restauration collective génère en moyenne 150 à 200g de gaspillage alimentaire par repas. Si vous déjeunez au restaurant d’entreprise, quelques gestes très simples feront la différence : ajustez les portions à votre faim, n’abusez pas du pain si vous n’êtes pas sûr de le consommer, emportez ce que vous ne terminez pas… Pour simplifier le travail des agents de service du restaurant et faciliter le tri, pensez aussi à séparer les déchets organiques des emballages en fin de repas !
Chez soi ou dans le milieu professionnel, il y a quelques réflexes faciles à mettre en place pour préserver les ressources et réduire son impact environnemental.
Par nos choix de consommation, ou de mobilité, nous pouvons tous agir pour réduire nos émissions de CO2.
Dans son logement, diminuer ses consommations d’eau et d’énergie est un éco-geste simple à mettre en place, sans que cela n’impacte le confort du ménage. Par exemple, laver son linge à 30°C permet de consommer trois fois moins d’électricité qu’à 90°C. Couvrir les casseroles durant les cuissons, c’est quatre fois moins d’électricité ou de gaz consommé ! D’autres éco-gestes simples peuvent être réalisés dans un logement.
D’ailleurs, chaque année, le Défi des Familles à Energie Positive accompagne des ménages dans cette démarche éco-citoyenne en faisant connaître, de manière ludique, ces éco-gestes à installer chez chacun d’entre nous.
Dans le milieu professionnel également, de nombreux éco-gestes peuvent être instaurés pour réduire son impact environnemental et celui de l’entreprise. La réduction de la consommation de papier est un éco-geste bien connu mais qu’il est important de rappeler. L’extinction des lumières et appareils électroniques en sortant du bureau, limiter les transports en voiture pour privilégier les transports doux, trier les déchets, etc... sont autant de gestes simples à mettre en place qui auront un impact certain sur l’environnement.
Petits gestes, grandes solutions : agir au quotidien pour la transition énergétique
Fiche conseil
Depuis près de 20 ans, l’ADEME et la Région Grand Est agissent ensemble en faveur de la transition écologique et énergétique du territoire. Avec la mise en place du programme Climaxion, cette collaboration passe à la vitesse supérieure.
Un programme vaste, ambitieux, aux engagements forts, qui se propose de simplifier les démarches de celles et ceux qui souhaitent agir pour anticiper les changements de demain, faire des économies au quotidien, valoriser et préserver l’evironnement.
Une action concrète, qui vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, à soutenir le développement d’énergies renouvelables, à favoriser l’économie circulaire et l’économie de ressources. En outre, grâce à Climaxion, des démarches territoriales de développement durable peuvent être initiées.
Entreprises, collectivités, associations, professionnels du bâtiment, mais aussi particuliers : tout le monde peut contribuer à la sauvegarde des ressources de notre planète. Avec Climaxion, l’ADEME et la Région Grand Est vous apportent un accompagnement technique et financier concret.
Le terme de « sobriété numérique » se fait de plus en plus entendre. Quel impact le numérique a-t-il réellement sur l’environnement ? Représente-t-il un risque ou une opportunité pour l’environnement ?
Le numérique a pris une place de plus en plus importante dans nos vies au cours des 20 dernières années. Alors que seulement 31% des ménages français avaient un accès internet en 2003, ils étaient 86% en 2019, selon l’INSEE.
Etat des lieux de l’impact du numérique
Selon le think tank « the Shift Project », le numérique représente 4% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans le monde et consomme à lui-seul 10% de l’électricité. L’impact du numérique sur l’environnement se décompose ainsi : 45% des émissions de GES sont liés à la fabrication des appareils numériques (téléphones, ordinateurs, serveurs…) et 55% sont liés à leur utilisation (consommation électrique des ordinateurs, mais également des serveurs…).
La croissance des émissions de GES liées au numérique est estimée à 8%/an. En 2025, le numérique pourrait alors représenter 6% des GES au niveau mondial. Aujourd’hui, seuls 50% des terriens utilisent Internet…
Le numérique présente également des impacts environnementaux importants en matière de consommation de ressources et de déchets : métaux, eau…
Le numérique un bel outil pour réussir la transition énergétique
Le numérique représente de très belles opportunités pour la transition énergétique. Par exemple, il est largement préférable au niveau bilan environnemental qu’un employé réalisant ses trajets domicile-travail en voiture pratique du télétravail. De même, il est préférable de lire les documents sur écran plutôt que de les imprimer, surtout lorsque la consultation du document est ponctuelle et unique.
Cependant, le risque du numérique est de créer des nouveaux besoins et de nouvelles attentes. Ainsi, la qualité d’image d’un film doit être augmentée à mesure que la taille des écrans augmente pour garder une belle qualité d’image.
Recommandations pour limiter l’impact du numérique dans les entreprises et administrations
Créer une stratégie numérique en interne
Travailler sur une architecture sobre du système d’information
Développer la culture de la sobriété numérique chez les agents
Encourager les fournisseurs à être exemplaires en la matière
Mettre en place un pilotage global
Allonger la durée de vie et d’utilisation du matériel informatique
Impacts environnementaux des usages du numérique en Grand Est
En pleine transition numérique et énergétique, les territoires font face à des défis environnementaux majeurs. Dans ce contexte, l’ADEME Grand Est a souhaité mener une démarche régionale d’expertise sur la question du numérique responsable et lance début mai une étude.
Quelles sont à ce jour la consommation d’énergie, la consommation de matière, la quantité et la nature des déchets produits par l’explosion des usages du numérique ces dernières années ? Quels sont les scénarios d’évolution de ces usages à différents horizons ? Quels sont donc les impacts environnementaux aujourd’hui et quels seront-ils demain ? Comment sensibiliser, expliquer et accompagner les changements de comportements de nos cibles vers un usage éclairé du numérique ?
Face aux enjeux d’une société de plus en plus digitalisée et de plus en plus dépendante des services numériques, et indépendamment des bénéfices environnementaux que certains de ces services numériques peuvent fournir, l’ADEME souhaite alerter sur les impacts environnementaux négatifs du numérique et identifier les leviers pour les réduire.
Le numérique est responsable de 3,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la forte augmentation de l'utilisation laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d'ici 2025.
A titre d’exemple, un citoyen français possède en moyenne 15 équipements connectés, un chiffre bien supérieur à la moyenne mondiale qui est de 8. Or un appareil numérique présente des impacts écologiques importants durant toute sa durée de vie : de sa fabrication, à sa fin de vie en passant par son utilisation.
Dans ce contexte, la Direction Régionale de l’ADEME Grand Est souhaite se positionner à cette interface entre “environnement, ressources” et “utilisation du numérique” en menant une démarche complète de connaissance des impacts environnementaux du numérique et d’accompagnement des acteurs sur une meilleure mise en œuvre de ces usages.
Quelles sont à ce jour la consommation d’énergie, la consommation de matière, la quantité et la nature des déchets produits par l’explosion des usages du numérique ces dernières années ? Quels sont les scénarios d’évolution de l'utilisation à différents horizons ? Quels sont donc les impacts environnementaux à ce jour et quels seront-ils selon ces différents horizons ? Comment sensibiliser ? expliquer ? aider aux changements de comportements de nos cibles, ou à l’usage éclairé du numérique ? Quels angles pour construire une stratégie en région ?
La démarche vise à couvrir les objectifs suivants :
Evaluer les impacts environnementaux de l'utilisation numérique en région Grand Est, à ce jour et selon différents scénarios à horizon 2050
Outiller les acteurs en choisissant et en adaptant à l’échelle Grand Est un label « Numérique (environnementalement) Responsable »
Accompagner quelques collectivités, entreprises et établissements scolaires dans leur compréhension des enjeux du numérique responsable et la mise en place d’actions
Etudier les modes d’organisation pertinents d’une animation régionale de la dynamique autour de cette question du numérique responsable et proposer une gouvernance adaptée
Mener étroitement, tout au long de la démarche et en lien avec chacun des objectifs cités, une action de communication/vulgarisation/sensibilisation, déclinant une approche marketing adaptée aux cibles que nous souhaitons atteindre.
Il s’agit de se projeter afin de percevoir quels pourraient être les impacts environnementaux de l’accroissement des usages du numérique à cette date, mais surtout de prévoir dès que possible les outils, mesures, leviers d’accompagnement qui pourront faire en sorte que le nécessaire déploiement du numérique dans les territoires, au sein de tous les secteurs d’activités, soit le plus vertueux et le moins impactant possible pour l’environnement, vers une région Grand Est bas carbone.
Il s'agit également de renforcer les usages vertueux du numérique pour l'environnement (télétravail, monitoring des consommations énergétiques,...).
Objectif de cet Appel à Manifestation d’Intérêt
L’appel à manifestation d’intérêt vise à accompagner différents acteurs de la région dans la mise en place d’une démarche d’amélioration de la performance environnementale de leurs projets numériques. Ces accompagnements permettront d’identifier les actions qui sont pertinentes à mener à l’échelle de chaque acteur.
L’accompagnement pourra s’appuyer sur les exigences du ou des labels « Numérique Responsable » identifiés dans l’étude régionale.
A l’issue de l’accompagnement des acteurs, un travail de synthèse sera réalisé.