12 questions-réponses sur le bas carbone en Grand Est
Bilan du programme Air Climat Sol Energie dans le Grand Est
Le 3 avril dernier, la Chambre d’agriculture du Grand Est organisait, en partenariat avec la Région Grand Est et l’ADEME pour le programme Climaxion, une webconférence intitulée « Comment intégrer les enjeux air-climat-sol-énergie dans une approche globale pour améliorer les performances des systèmes agricoles du Grand Est ». L’occasion de tirer un bilan 3 ans après le lancement du programme « Air Climat Sol Energie » dans le Grand Est.
En 2017, la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est (CRA Grand Est) initiait le programme « Air Climat Sol Energie » (ACSE) en faveur de la transition énergétique pour le secteur agricole régional. Impact du changement climatique sur l’agriculture ; incidence des pratiques agricoles sur la qualité de l’air ; consommation énergétique des systèmes agricoles ; accroître la fertilité des sols sans impacter le changement climatique ; développement d’une production d’énergie renouvelable propre à l’agriculture. Autant de thèmes que ce programme ACSE a souhaité porter auprès des agriculteurs du Grand Est.
Aidée par l’ADEME et la Région Grand Est, la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est a mis en place, de 2017 à 2019, des leviers pour que les principes de la transition énergétique soient adoptés et appliqués sur les terres du Grand Est. Conseillers et exploitants agricoles ont ainsi pu bénéficier d’un accompagnement approfondi pour faire évoluer leurs pratiques de manière plus responsable.
Le 3 avril 2020, la CRA Grand Est organisait la restitution du bilan de ce programme « Air – Climat – Sol – Energie » sous la forme d’une webconférence (confinement oblige). Les thématiques abordées durant cette demi-journée étaient centrés sur l’empreinte carbone et énergétique des différents systèmes agricoles :
- Le changement climatique : ce que l’on voit et ce que l’on prévoit, par Bertrand Dufresnoy (CRA Haut-Marne)
- Systèmes agricoles grandes cultures, par Marie Delaune (CRA Grand Est)
- Systèmes polyculture-bovin lait, par Thierry Prévost (CRA Vosges)
- Systèmes monogastriques, par Mathilde Aresi (CRA Alsace)
- Systèmes maraîchers, par Laura Freudenreich (Planète Légumes)
- Méthanisation : suivi Grand Est, approche globale, énergétique et GES, par Audrey Croenne (CRA Aube)
- Comment apprécier la fertilité des sols du Grand Est et leur capacité à stocker du carbone ?, par Sophie Maillant et Thiébaut Simon (CRA Grand Est)
- Systèmes de culture innovants pour évaluer la faisabilité de concilier multi-performance et intégration des enjeux air, climat, sol énergie, par Cassandre Gaudnik (CRA Marne) et Marie Delaune (CRA Grand Est)
- Comment identifier et partager les innovations agricoles ?, par Claire Sinigaglia (CRA Grand Est)
- Perspectives du programme ACSE 2020-2022, par Laëtitia Prévost (CRA Grand Est)
Etude ClimAgri® : une stratégie énergétique pour l’agriculture régionale
Les résultats de l’étude « ClimAgri » ont été présentés dans le cadre de la Foire de Châlons.
Début 2017, la Région Grand Est s’est portée candidate à l’appel à projet national de l’ADEME ClimAgri® afin de poser un diagnostic sur les consommations d’énergie de l’agriculture régionale, ses émissions de gaz à effet de serre et de polluants, la matière première agricole – dont le potentiel nourricier – produite, et de s’appuyer sur ce diagnostic pour envisager des scénarios d’évolution à l’horizon 2035 et 2050. Cette démarche aboutit à un plan d’actions stratégiques devant permettre de réduire les impacts environnementaux de l’agriculture, de la sylviculture, de l’élevage et de la viticulture dans le Grand Est.
Les résultats de l’étude ClimAgri® ont été présentés par Messieurs Jean ROTTNER, Président de la Région Grand Est et Arnaud LEROY, Président de l’ADEME. Etaient également présentes Pascale GAILLOT, vice-Présidente en charge de l’Agriculture, de la Forêt et de ruralité, ainsi qu’Annie DUCHENE, Conseillère régionale du Grand Est, toutes deux porteuses de la démarche ClimAgri® dans le Grand Est, Sabine FRANÇOIS, Directrice de l'ADEME Grand Est, Joëlle COLOSIO, Directrice de l'action régionale Est, Fabrice BOISSIER, Directeur Général Délégué, ainsi que de nombreux élus régionaux et locaux.
A l’échelle des territoires et notamment en zone rurale, le secteur agricole peut représenter jusqu’à 20% des émissions totales de Gaz à Effet de Serre (GES) (CITEPA, 2018).
Dans le Grand Est, les résultats du diagnostic ClimAgri® sont les suivants :
- des émissions de gaz à effet de serre plus faibles qu’au niveau national (17% des émissions de GES en Grand Est liées à l’agriculture), avec un équilibre entre les émissions de GES en élevage (CH4) et en grandes cultures (N2O) ;
- des consommations d’énergies indirectes prépondérantes, liées aux caractéristiques propres de l’agriculture régionale ;
- des stocks annuels de carbone importants majoritairement dans les sols agricoles et forestiers et une augmentation de ces stocks due à 90% de l’accroissement de la biomasse forestière ;
- une performance nourricière qui permet à l’agriculture et à la viticulture du Grand Est de couvrir les besoins de 17 millions de personnes en énergie et de 12 millions de personnes en protéines, à comparer aux 6 millions d’habitants de la région ;
- une forêt qui stocke du carbone et qui produit des matériaux et de l’énergie renouvelable.
Suite à ce diagnostic, deux hypothèses de scénario d’évolution à l’horizon 2035 ont été élaborées : l’une « Avec Mesures Existantes », c’est-à-dire en considérant que la tendance de ces 25 dernières années se prolongerait, l’autre « Avec Mesures Supplémentaires », c’est-à-dire en posant des objectifs de réduction des émissions de GES de 15%.
Ce dernier scénario, évidemment plus ambitieux, a permis d’une part de constater l’efficacité d’une politique plus volontariste, d’autre part d’identifier les actions à mettre en place afin d’atteindre les objectifs fixés.
Ce plan d’actions prend en considération :
- le développement de l’agriculture biologique à hauteur de 20% et le développement de l’agriculture de conservation à hauteur de 10% de la surface agricole utile ;
- la lutte contre l’artificialisation des sols agricoles et la valorisation des prairies grâce à une meilleure exploitation de la ressource fourragère et la méthanisation de la production excédentaire ;
- la valorisation des pâturages pour l’élevage, la promotion de l’autonomie alimentaire avec provenance régionale et la limitation des émissions de méthane entérique par ajout de lipides dans la ration des vaches ;
- le développement de la méthanisation avec un objectif de 30% des effluents méthanisés et la valorisation par méthanisation des résidus de cultures exploitables et cultures intermédiaires multi-services ;
- l’efficacité énergétique avec des objectifs de 2,5% de réduction de consommation de carburant aux champs et de 10% sur les autres usages agricoles de l’énergie comme les bâtiments, les serres, l’irrigation… ;
- l’amélioration de l’efficacité de l’apport d’azote minéral en grandes cultures conventionnelles, avec une réduction des apports de 5% à l’hectare.
L’étude ClimAgri® pour le Grand Est a également mené un exercice prospectif à l’horizon 2050, projetant l’évolution de l’agriculture, de la viticulture et de la forêt dans des contextes contrastés. Trois scénarios équiprobables ont été élaborés :
- un scénario « libéralisation-métropolisation » qui propose une agriculture duale portée en grande majorité par le marché mondial et pour partie par une demande de produits « label & qualité » issues des villes ;
- un scénario de « transition environnementale » qui propose une agriculture agro-écologique répondant notamment aux enjeux de réduction de 50% des GES ;
- un scénario « régionalisation » qui présente une vision intermédiaire entre les deux premiers scénarios.
La Chambre d’Agriculture du Grand Est, dans le cadre de son programme ACSE, a publié un document listant les principaux points liés à l’émission des gaz à effet de serre des exploitations agricoles. Des pistes concrètes pour que les exploitations agricoles puissent réduire leur empreinte carbone.
En 2017, la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est (CRA Grand Est) initiait le programme “Air Climat Sol Energie” (ACSE) en faveur de la transition énergétique pour le secteur agricole régionale. De multiples actions de ce programme financé par l’ADEME et la Région Grand Est dans le cadre de Climaxion ont déjà permis aux exploitants agricoles de s’engager dans cette démarche.
Récemment, la CRA Grand Est a publié un document pour répondre aux interrogations sur l’émission des gaz à effet de serre due à l’activité agricole. L’objectif étant de conduire de plus en plus d’exploitations à s’orienter vers une activité bas carbone. La France s’est en effet engagée dans la Stratégie Nationale Bas Carbone à atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Dans le Grand Est, cet objectif est décliné dans le SRADDET : en agriculture, il est assigné un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 56% en 2030 (par rapport à 2014) et de 66% en 2050 !
12 questions sont abordées pour permettre aux exploitants d’y voir plus clair dans ce domaine pas forcément simple et quelque peu technique :
- L’unité équivalent CO2, cela représente quoi concrètement ?
- Combien d’équivalents CO2 émet une ferme moyenne ?
- Quels sont les stocks de carbone dans les sols ?
- Quel est l’intérêt de faire un diagnostic carbone ?
- Qu’ai-je à gagner à me lancer dans une activité bas carbone ?
- Puis-je valoriser ma démarche bas carbone lors de la vente de mes produits ?
- Suis-je obligé(e) de réduire mon empreinte carbone ?
- La vente de crédits carbone, comment ça marche ?
- Que puis-je vendre ?
- Que peut-on faire concrètement pour réduire son empreinte carbone ?
- Est-ce que les leviers sont accessibles pour mon exploitation ?
DÉCOUVRIR LES RÉPONSES AUX QUESTIONS SUR LE BAS-CARBONE EN GRAND EST
Les entreprises du Grand Est accompagnées dans la transition énergétique
La crise sanitaire liée au COVID-19 a impacté toutes les strates de la société. Certains secteurs ont été plus touchés que les autres et doivent, aujourd’hui, repenser leurs modèles de production et donc économique. La Région Grand Est et l’ADEME, à travers le programme Climaxion, proposent un guide pour orienter les entreprises dans la transition énergétique et écologique.
Une entreprise du Grand Est, quel que soit son secteur d’activité, dispose aujourd’hui de nombreux leviers pour s’engager dans la transition énergétique et écologique.
LES ENERGIES RENOUVELABLES
Faire le choix des énergies renouvelables dans son process de production, c’est faire le choix du respect de l’environnement. Autoconsommation, biomasse agricole, géothermie, hydroélectricité : les leviers sont nombreux aujourd’hui pour faire basculer son activité vers les énergies renouvelables.
Climaxion mobilise les acteurs du territoire afin de susciter l’émergence de projets ou structurer des filières comme la méthanisation et la géothermie, par exemple. Des aides et des accompagnements spécifiques sont disponibles pour s’engager sur ce chemin.
L’ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE ET TERRITORIALE (EIT)
L’EIT consiste à réaliser des synergies de mutualisation et/ou de substitution entre plusieurs acteurs économiques locaux (entreprises, collectivités, industries, associations), pour limiter les coûts et tendre vers des circuits de proximité.
Dans le Grand Est, on recense près de 20 territoires engagés dans cette démarche avec de véritables performances.
L’ÉCO-CONCEPTION
Eco-concevoir c’est développer des produits ou des services qui prennent en compte l’environnement dès leur conception et ceci tout au long de leur cycle de vie.
Le programme Climaxion a mis en place des financements en appui à ces nouveaux modèles économiques et un accompagnement en ingénierie proposé par la CCI Grand Est. Cet accompagnement se matérialise par des séances d’informations, des visites conseils, une opération collective autour de la norme ISO 14 001 et tout un programme d’ateliers et de webinaires thématiques.
En savoir plus sur l’Eco-Conception
LES ACHATS RESPONSABLES
Une politique d’achats maîtrisée a un impact sur les plans économique, social et environnemental. La mise en place d’une politique d’achats durables permet de sécuriser sa chaîne d’approvisionnement, de développer une logique de collaboration avec ses fournisseurs, de répondre aux attentes environnementales de ses clients, d’optimiser ses coûts, de maîtriser les risques fournisseurs,…
L’ÉCONOMIE DE LA FONCTIONNALITÉ ET DE LA COOPÉRATION (EFC)
L’économie de la fonctionnalité et de la coopération fait évoluer le modèle économique vers une solution intégrée reposant non pas sur la vente d’un produit ou d’un service mais sur sa performance d’usage. Il s’agit de décorréler la production de biens ou de services de la production de valeur pour l’entreprise, en développant des services qui répondent aux attentes profondes de ses clients. Cette approche coopérative permet de bâtir une offre unique, centrée sur l’efficacité du service apporté et qui permet de sortir de cette logique volumétrique.
LA GESTION DES DÉCHETS
Les déchets d’activités économiques (DAE) représentent un coût pour l’entreprise mais le plus souvent ils peuvent avoir de la valeur en tant que matière première secondaire ou bien sous forme de chaleur.
Depuis 2016, le décret 5 flux oblige les entreprises à trier à la source en vue de valoriser les déchets plastiques, bois, métaux, verre et carton.
En savoir plus sur le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets
LA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE
L’efficacité énergétique apporte des gains immédiats et souvent substantiels, parfois à zéro investissement !
Dans le cadre du programme Climaxion, la CCI Grand Est déploie des Référents énergie pour accompagner les entreprises dans une démarche d’optimisation des dépenses énergétiques et pour accroître l’efficience des procédés et utilités (visite énergie ; ateliers techniques ; clubs énergie ; colloque régional annuel ; Clubs 50 001).
En savoir plus sur le Soutien aux entreprises pour l’efficacité énergétique
LA RÉNOVATION ET LA CONSTRUCTION DES BÂTIMENTS
Le réemploi et le recyclage des déchets et matériaux du BTP (qui représentent 69% des déchets du Grand Est !) comme ressources secondaires permettent de limiter les coûts des entreprises mais aussi de développer de nouvelles filières à fort potentiel, tournées vers la valorisation de ces déchets dans un objectif d’économie circulaire.
Dans le Grand Est, le Centre de ressources Envirobat du bâtiment et de l’aménagement durable apporte de précieuses informations dans ce domaine.
En savoir plus sur l’Appel à Projets Climaxion sur les déchets du BTP
LA MOBILITÉ
Dans le Grand Est, les transports ont un impact important. Ils représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre et 26% des consommations énergétiques. L’entreprise peut agir en faveur des mobilités douces et d’une mobilité durable.
Le Plan de Mobilité est, à ce titre, un ensemble de mesures visant à optimiser et à augmenter l’efficacité des déplacements des entreprises afin de réduire leur impact environnemental. Ce Plan de Mobilité est, depuis janvier 2018, une obligation pour les entreprises de plus de 100 travailleurs.
En savoir plus sur le Plan de Mobilité
DÉCOUVRIR LE GUIDE « VERS UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE
ET ÉNERGÉTIQUE DES ENTREPRISES DU GRAND EST »
Climaxion accélère la transition écologique des EPCI
Le dispositif Accélérateur de transitions accompagne les EPCI
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Proposé par l'ADEME, le dispositif Accélérateur de transitions accompagne les EPCI dans leur démarche de transition écologique et énergétique. Géraldine Rousselle présente les différentes formes que peut prendre cet accompagnement.
L’ADEME et la Région Grand Est, à travers le programme Climaxion, ont récemment lancé le dispositif « Accélérateur de transitions » à destination des intercommunalités du Grand Est. Un dispositif favorisant l’engagement dans la transition énergétique et l’économie circulaire.
Depuis 2019, « l’urgence écologique et climatique » est inscrite dans le code de l’environnement. En parallèle, la Région Grand Est, dans son Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) a fixé l’objectif de devenir une région à énergie positive et à bas carbone à horizon 2050. La transition énergétique et l’économie circulaire constituent, en ce sens, des leviers majeurs pour répondre aux attentes des citoyens et atteindre les objectifs fixés. D’autant que les études récentes démontrent que la transition énergétique pourrait créer 50 000 emplois dans le Grand Est d’ici 2050 !
Pour faciliter la mise en place de projets liés à la transition énergétique et/ou à l’économie circulaire, les collectivités locales du Grand Est peuvent s’appuyer sur le programme Climaxion, piloté par l’ADEME et la Région Grand Est. A ce titre, un dispositif vient de voir le jour, dénommé « Accélérateur de transitions » destiné aux Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.
Accélérateur de transitions, c’est pour qui ?
Le dispositif s’adresse aux intercommunalités souhaitant mettre en place une démarche transversale, concrète et efficace de lutte contre le changement climatique, à travers les champs de l’économie circulaire et de l’énergie. Il peut être sollicité si l’intercommunalité est prête à mettre en place une organisation en mode projet et y dédier les moyens humains (élus et agents) et du temps.
Sont éligibles, les EPCI à fiscalité propre du Grand Est (Communauté de communes, communauté d’agglomération, communauté urbaine et métropole). Les EPCI déjà engagés dans les référentiels Cit’ergie et/ou Économie circulaire peuvent également bénéficier de ce dispositif.
Objectifs d’Accélérateur de transitions ?
À travers ce dispositif, l’ADEME et la Région Grand Est souhaitent encourager les EPCI à engager une démarche transversale, climat-air-énergie-économie circulaire en leur proposant un processus d’amélioration continue. De manière simple, offrir la possibilité aux EPCI de faire un pas supplémentaire vers une démarche globale, intégrant l’ensemble des thématiques de transition écologique.
Accélérateur de Transition vise trois objectifs essentiels :
- Favoriser la transversalité et la montée en compétence des EPCI, pour assurer un pilotage et une mise en œuvre plus efficaces des actions de transition écologique, en renforçant les moyens humains par le recrutement d’un poste dédié et par l’adoption d’un plan de formation et de communication ;
- Faciliter la mise en œuvre de projets de transition écologique par le fléchage des dispositifs d’accompagnement techniques et financiers les plus adaptés à chaque territoire ;
- Étendre et renforcer le réseau des collectivités engagées dans des politiques et/ou dispositifs Climat-Air-Energie et Économie Circulaire ambitieux. Créer de l’émulation, de l’entraide permettant d’accélérer le rythme de la transition écologique en région.
De quels moyens les EPCI disposeront-ils à travers Accélérateur de transitions ?
Les collectivités sélectionnées (voir plus bas) se verront proposer un accompagner de 3 à 4 ans qui s’articulera de deux manières :
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Accompagnement technique
- Expertise : réunion de pilotage, Assistance à Maîtrise d’Ouvrage référentiel Transition Écologique
- Formations
- Animation et mise en réseau
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Accompagnement financier
- Appui à la recherche de financements des projets
- Aide au financement d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage : conseiller référentiel Transition Ecologique
- Financement de la démarche d’accélération via une aide au recrutement d’un.e chargé.e de projet / financement d’un plan de communication
Quels étapes pour bénéficier du dispositif Accélérateur de Transition ?
- Compléter le formulaire d’intérêt
- Formaliser le projet
- Sélection des projets et accompagnement durant 3 à 4 ans de l’EPCI
Fin 2021, l’ADEME a dévoilé quatre scénarios prospectifs pour atteindre la neutralité carbone en France en 2050, inscrite dans la loi Energie-Climat. Pour y parvenir, le changement des comportements semble inévitable.
En 2019, l’ADEME lançait des travaux visant à élaborer des scénarios prospectifs pour identifier les voies conduisant à la neutralité carbone. Pendant plus de 24 mois, des collaborateurs de l’ADEME, les membres d’un comité scientifique mis sur pied pour l’occasion, et des partenaires et prestataires extérieurs, spécialistes dans leurs domaines, se sont réunis, ont échangé, ont analysé pour formaliser quatre scénarios prospectifs dévoilés fin 2021.
Cette étude, dénommée “Transition(s) 2050”, propose quatre visions alternatives. Elles aboutissent toutes à la neutralité carbone en 2050, inscrite dans la loi Energie-Climat mais empruntent des voies distinctes et correspondent à des choix de société différents. Elles pointent toutefois toutes vers une même conclusion : l’urgence de passer à l’action !
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Ces 4 scénarios prospectifs de l’ADEME débouchent sur 9 enseignements :
- Les 4 scénarios engendrent un changement de société profond et nécessitent donc une coordination des transformations, associant Etat, territoires, acteurs économiques et citoyens ;
- Atteindre la neutralité repose des paris forts aussi bien sur le plan humain que technologique ;
- Il est impératif d’agir rapidement : les transformations socio-techniques à mener sont d’une telle ampleur qu’elles mettront du temps à produire leurs effets ;
- La réduction de la demande en énergie est le facteur clé pour atteindre la neutralité carbone ;
- La transformation de l’industrie est inévitable pour s’adapter à une demande en profonde mutation mais également pour décarboner sa production ;
- Le vivant est un des atouts principaux de cette transition, permettant de combiner trois leviers stratégiques : le stockage de carbone, la production de biomasse et la réduction des gaz à effet de serre ;
- L’adaptation des forêts et de l’agriculture devient absolument prioritaire pour résister au changement climatique ;
- La pression sur les ressources naturelles varie considérablement d’un scénario à l’autre ;
- Dans tous les scénarios, en 2050 l’approvisionnement énergétique repose à plus de 70% sur les énergies renouvelables et l’électricité est le principal vecteur énergétique.
Pour mettre en œuvre ces enseignements et concrétiser les scénarios prospectifs, les débats sont indispensables dans les prochains temps pour engager tous les acteurs. L’ADEME dresse, là aussi, les problématiques à résoudre :
- La sobriété : jusqu’où ?
- Peut-on s’appuyer uniquement sur les puits naturels de carbone pour atteindre la neutralité ?
- Qu’est-ce qu’un régime alimentaire durable ?
- Artificialisation, précarité, rénovation : une autre économie du bâtiment est-elle possible ?
- Vers un nouveau modèle industriel : la sobriété est-elle dommageable pour l’industrie française ?
La divulgation de ces 4 scénarios, de ces enseignements et des problématiques auxquelles le pays va être confronté est une sorte d’introduction. En effet, d’autres éléments seront dévoilés au cours du premier trimestre 2022. L’ensemble formera alors un tout qui sera remis en perspective au cours du Grand Défi Ecologique, événement organisé par l’ADEME les 29 et 30 mars 2022 à Angers.



