Le dispositif Accélérateur de transitions accompagne les EPCI
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Proposé par l'ADEME, le dispositif Accélérateur de transitions accompagne les EPCI dans leur démarche de transition écologique et énergétique. Géraldine Rousselle présente les différentes formes que peut prendre cet accompagnement.
Comment la Communauté de Communes de Sélestat (67) s'est engagée dans la transition énergétique
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Patrick Barbier, Maire de Muttersholtz et vice-Président de la Communauté de Communes de Sélestat (67), partage son expérience sur la démarche de transition écologique entreprise sur son territoire. A partir d'exemples concrets, il présente les étapes qui ont conduit sa commune à être labellisée Territoire à Energie Positive (TEPOS).
Retours d’expérience de la Communauté de Communes de Sarrebourg Moselle Sud
Forte de ses labels Zéro Déchet Zéro Gaspillage (ZDZG) et Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV), la Communauté de Communes Sarrebourg-Moselle-Sud (CCSMS) s’est lancée en juin 2016 dans l’animation d’une démarche d’écologie industrielle sur un périmètre qui comprend deux communautés de communes (la CCSMS et la Communauté de Communes du Pays de Phalsbourg).
Cette démarche s’inscrit dans une vision globale de développement de l’économie circulaire sur le territoire. Ainsi la CCSMS a construit son plan d’action autour de 3 grands axes :
1. Le travail de terrain
L’animatrice EIT rencontre les acteurs économiques pour leur présenter la démarche et faire le point sur les problématiques de la structure. La Communauté de Communes peut ensuite accompagner l'entreprise et proposer des synergies via des groupes de travail ou lors d’ateliers dont le dernier s’est déroulé le 7 novembre dernier. En amont, les besoins de 26 entreprises avaient été recensées via un formulaire afin d’organiser des groupes de travail concernant les thématiques majeures. Le jour J, une quinzaine d’entreprises étaient présentes pour démarrer et structurer 9 synergies aux côtés d’experts (cf. Le bilan de l’atelier).
La mise en place de synergies demandant un long processus de préparation, quelques projets ont émergé depuis le début de la démarche. Voici quelques exemples :
- Une synergie de substitution avec l’échange de palettes inter-entreprises et la réparation de celles-ci via une structure de l’économie sociale et solidaire avec 5 entreprises impliquées : 1100 palettes échangées depuis deux ans soit une diminution d’un peu moins d’une tonne d’émission de GES.
- Une synergie de mutualisation avec l’achat d’énergie en commun : pour l’instant en stand-by, cette synergie est complexe à mettre en place. En effet, les besoins des entreprises en matière de fourniture d’énergie sont très variés. L’achat groupé sera réétudié en 2020 avec 11 entreprises.
- Une deuxième synergie de substitution avec la récupération de fûts métalliques pour les transformer en fauteuils : suite à une réorganisation en interne, la synergie était à l’arrêt. L’activité est relancée depuis fin 2019.
2. Les animations
Afin de faire la promotion de la démarche auprès des acteurs économiques du territoire, la CCSMS a mis en place diverses animations :
- des petits déjeuners thématiques trimestriels animés par des experts : L’occasion pour les entrepreneurs d’échanger autour d’une problématique commune et de partager leurs expériences et leurs compétences sur le sujet. Comme exemples les sujets traités ont été la cybersécurité, les contrats d’énergie à deux reprises ou encore les emballages tertiaires.
- une conférence organisée le 31 janvier 2020. Le sujet était « Énergie Ressources Climat : Quelles perspectives pour mon entreprise ? ». Plusieurs intervenants ont énoncé leurs points de vue sur ces sujets à l’instar de Corinne LEPAGE ancienne Ministre de l’Environnement.
Si vous avez manqué ce rendez-vous, cliquez sur l’image pour voir ou revoir la conférence.
3. La communication
L’objectif est de créer des supports de communication complémentaires aux animations proposées. Sur cet axe la CCSMS a développé une marque « Entreprises du Pays de Sarrebourg », des kakémonos, de la documentation (fiches actions et fiches bilans) valorisant le travail issu des ateliers, ainsi qu’une newsletter trimestrielle.
https://mailchi.mp/834903564c0e/le-rseau-des-entreprises-du-sud-mosellan-12045283?e=[UNIQID]
L’ensemble de ses outils permet de faire rayonner l’économie circulaire à l’échelle territoriale, d’améliorer la lisibilité des actions et de capitaliser sur les résultats obtenus, afin que davantage d’entreprises rejoignent la démarche d’Économie Circulaire.
Pour plus d’informations sur la stratégie d’économie circulaire menée par la communauté de communes de Sarrebourg-Moselle-Sud, n’hésitez pas à contacter Sabrina ROITEL ; chargée de mission économie circulaire et animatrice de la démarche EIT sur le territoire : s.roitel@cc-sms.fr - 06.31.27.70.96.
L’association Villes de France, regroupant des communes et intercommunalités de moins de 100 000 habitants, a dévoilé, récemment, un Observatoire des transitions pour permettre à ces communes de se situer.
La transition écologique est une opportunité. C’est ce qui ressort de « l’Observatoire des transitions » réalisé par l’association Villes de France, auprès de ses adhérents (communes et intercommunalités de 10 000 à 100 000 habitants). « C’est l’occasion de co-construire notre avenir », disent certaines communes interrogées.
Conscientes des enjeux de la transition écologique, la grande majorité des villes moyennes et leurs intercommunalités sont aujourd’hui dotées d’une feuille de route et d’une gouvernance. Toutefois, la transition écologique, dans ces territoires, pâtit encore du manque de moyens (financier, humain ou foncier), même si les partenariats public-privé compensent cela par endroit. 75% des répondants ont en effet déjà mobilisé des entreprises privées dans leurs réflexions et leurs actions sur les secteurs de l’énergie, de l’eau ou des déchets.
Une marge de progression sur les achats durables
Au travers de cet « Observatoire des transitions » de Villes de France, il ressort que les leviers sur lesquels les collectivités auraient besoin d’appui concernent en priorité les sujets de coûts et de gouvernance, suivis ensuite par l’ingénierie et le cadre réglementaire. 71% des territoires interrogés ont mis en place, à l’échelle locale, des feuilles de route stratégiques concernant les Gaz à Effet de Serre (GES), avec des objectifs chiffrés dans la majorité des cas. En revanche, seuls 40% des répondants ont généralisé des pratiques d’achat durable dans leurs marchés publics.
Ce document permet ainsi d’avoir une vision sur la manière dont la transition écologique est adoptée et appliquée sur les communes et intercommunalités de moins de 100 000 habitants, ensemble qui est le cadre de vie de près de la moitié de la population française (30 millions d’habitants). Il offre l’occasion aux villes moyennes et intercommunalités de se situer.
La Région Grand Est et l’ADEME, à travers le programme Climaxion, ont engagé de nombreuses actions à destination des communes et intercommunalités de moins de 100 000 habitants du Grand Est. A titre d’exemple, le dispositif « Accélérateur de transitions » qui s’adresse aux EPCI du Grand Est pour engager une démarche transversale de transition écologique en soutenant un chargé de mission au sein de ces intercommunalités, ou encore les Conseillers en Energie Partagés (CEP) entre petites collectivités.
Télécharger l’Observatoire des transitions » de Villes de France